"Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves" ('When Our Fathers Broke Their Chains') was the unofficial anthem of Haiti from 1893 to 1903.
[1] In 1893, a visiting German warship set course to the Haitian capital of Port-au-Prince to stopover and by protocol that required that a national anthem be performed.
[2] Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves Ce n’était pas pour se croiser les bras Pour travailler en maîtres les esclaves Ont embrassé corps à corps le trépas.
Leur sang à flots engraissa nos collines, A notre tour, jaunes et noirs, allons !
Creusons le sol légué par Dessalines : Notre fortune est là dans nos vallons.
Pour fouler, heureux, cette terre Il nous faut la devise austère : Dieu !
Pour fouler, heureux, cette terre Il nous faut la devise austère : « Dieu !
De Rochambeau les cohortes altières, Quelques instants, suspendirent leur feu, Pour saluer le héros de Vertières, Capois-La-Mort, grand comme un demi-dieu Vers le progrès, crions comme ce brave : « Noirs !
Pour fouler, heureux, cette terre, Il nous faut la devise austère : « Dieu !
Chavanne, Ogé, sur la route infamante, Toi, vieux Toussaint, dans ton cachot de Joux O précurseurs, dont les dernières fibres Ont dû frémir, vous les porte-flambeaux En nous voyant maintenant fiers et libres, Conseillez-nous du fond de vos tombeaux !
Pour fouler, heureux, cette terre, Il vous faut la devise austère : « Dieu !
A l’œuvre donc, descendants de l’Afrique, Jaunes et noirs, fils du même berceau !
L’antique Europe et la jeune Amérique Nous voient de loin tenter le rude assaut.
Bêchons le sol qu’en l’an mil huit cent quatre, Nous ont conquis nos aïeux au bras fort.
C’est notre tour à présent de combattre Avec ce cri : « Le progrès ou la mort !
What can there be more beautiful than this children of Africa who, after three hundred years of deepest bondage cast, turned iron, yoke and truncheon against the hostile powers and against old prejudices!
The proud troops of Rochambeau suspended fire for a moment To salute the hero of Vertières Capois-la-Mort, great as a second god.
Chavanne, Ogé on this horrible road you, old Toussaint, in your prison of Joux, and our fathers, marching ahead, with trembling hearts, they carried the torch.